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Du plateau à l'inter-file, ces premiers instants stressants

je vous écrit aujourd'hui afin de vous parler d'une expérience que tous les jeunes nouveaux motards vivent un jour : la première expérience avec l'inter-file.

Je tape ces quelques lignes depuis ma chaise en bois, sur un bureau en bois et le tout sur du parquet.

Non non, Je ne suis pas superstitieuse, mais on ne sait jamais… !

Flash-back

Lundi 6 février 2017, 6 h 30 du matin, une température d’environ 5 °C avec un ciel nuageux, mon réveil sonne, je suis déjà debout… J’ai une boule au ventre, mais je me prépare pour aller travailler. À la différence que je m’habille pour faire de la moto par temps froid. Petit-déjeuner sur le pouce et cette boule qui continue de grandir. Direction la cave, devant moi mes affaires de moto et cette boule qui prend de plus en plus de place. Je vais aller travailler à l’heure de pointe parisienne à moto… Mais qui a eu cette idée déjà ? ! Ah oui c’est moi. Je m’équipe tranquillement, en me répétant dans ma tête : « ça va aller, tu sais faire de la moto ». Me voilà prête, je sors la moto, je ferme le garage et gaz direction l’autoroute puis les quais de la Seine, 35 minutes de trajet uniquement en inter-file…

Me voilà sur l’autoroute, je remonte les files de voiture tranquillement, mais complètement crispée. Maintenant les quais de la Seine, les voitures sont beaucoup plus proches les unes des autres, attention aux rétroviseurs… Pouf, 35 minutes plus tard, je suis devant le garage de mon entreprise sans encombre. Voilà, ce n’était pas si compliqué que ça !

Retour en juin 2020

Aujourd’hui mon rituel du matin a bien changé. Mon réveil sonne et résonne… Tu connais la chanson. Je me lève un peu en retard, heureusement j’ai tout préparé la veille. Je me glisse dans mes vêtements, direction la cuisine, un grand verre d’eau et je récupère mon plat + mon petit-déjeuner. J’enfourne le tout dans mon sac, je le harnache à ma moto, je m’équipe et gaz toujours le même chemin. Ce qui a changé, plus aucune boule au ventre, j’ai confiance en moi, en mes réflexes et mon instinct, mais je reste toujours vigilante !

Voilà maintenant presque 4 ans que je vais travailler à moto du lundi au vendredi, tous les mois de l’année et qu’importe la météo (bon d’accord, sauf sous la neige). Et pour l’instant uniquement des peurs et des rappels à l’ordre, mais toujours sur mes 2 roues (tu comprends le pourquoi du comment du début de l’article 😊). Maintenant que j’ai planté le décor avec mon interminable introduction on va pouvoir entrer dans le cœur du sujet.

En inter-file comme en balade les dangers sont similaires : marquage au sol, condition climatique, plaque métallique et la liste continue… Ce qui change, c’est qu’au lieu de rouler sur ma voie, je roule entre 2 voix.

Pour rendre mes trajets le plus sûr possible, je vais vous partager mes petites astuces :

MON Regard

Je le porte loin devant pour anticiper tout mon environnement et le comportement des autres usagés : les clignotants, un véhicule sans rétro, un véhicule au comportement étrange, un véhicule qui se décale progressivement.

  • Je regarde dans les rétroviseurs extérieurs, je parle d’un coup d’œil rapide. Par ce simple coup d’œil, j’arrive à savoir :

  • Si je ne vois pas le visage de la personne, il y a de fortes chances qu’il ne me voit pas non plus.

  • Si je vois le visage de la personne, bonne nouvelle il est bien réglé alors :

  • Où regarde-t-il ? : devant = grande chance qu’il continue normalement | sur le côté = risque de changer de direction

  • Ce qu’il fait : conduire = parfait| téléphone, lecture, maquillage, rasage ou je ne sais quoi = risque de changer de direction, de dévier de sa trajectoire ou faire quelque chose d’improbable

  • Je regarde la position des mains sur le volant et/ou la position des roues. Si elles sont positionnées comme pour tourner, il y a de fortes chances pour que le véhicule change de direction d’ici peu.

  • Je garde toujours un œil derrière moi, même si le plus important est devant moi, j’utilise mes rétroviseurs pour contrôler ce qui se passe derrière moi.

Ma position

Quand je remonte les files, je roule entre les deux files de véhicules les plus à gauche de la chaussée. Et dans la mesure du possible j’essaye de ne pas rouler sur les marquages au sol (principalement quand il pleut).

Anticiper les angles morts

Je n’y reste jamais quand je remonte une file de voiture qui roule. Et je fais attention, l’angle mort des camions est différent d’une voiture.

Même à un feu, j’essaye de faire en sorte que le conducteur du véhicule me repère avant qu’il ne redémarre.

Je n’oublie pas que j’ai aussi mon propre angle mort.

Laisser passer

Si je sens qu’une moto ou un scooter derrière moi me colle trop, je me rabats et le laisse passer. Aucun intérêt à sentir la pression de quelqu’un qui me colle le pneu arrière. Quand j’ai l’opportunité de m’intercaler entre 2 voitures en toute sécurité je le fais.