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Au guidon de la nouvelle Honda Gold Wing 1800

« Mammouth en chaussons de danse ou sneakers pour les énervés ! »

Vous comprendrez cette phrase après la lecture....

J’ai eu le plaisir, grâce à Lily, de tester pour « Talons & Guidon » la toute nouvelle Honda Gold Wing 1800, donc tout d’abord, je lui adresse mes sincères remerciements... Et c'est d'ailleurs ainsi qu'elle a décidé de créer « Noeud Pap & Guidon ».

J’ai donc été convié par Honda France à faire une journée de roulage en direction de la Bourgogne pour faire connaissance avec le nouveau vaisseau galactique de la firme Honda, et quel vaisseau !

J’ai pu tester toutes les versions disponibles :

GL 1800 STD, GL 1800 Tour, GL 1800 Tour DCT AIBAG et enfin la version « Bagger » !

De quoi se faire une bonne idée de la meilleure…

Ride 1. Le « Loooook » !

Commençons par notre première rencontre, et quelle rencontre !

Quand on regarde cette nouvelle machine on se rend instantanément compte de la réussite esthétique de la moto, elle renvoie l’ancien modèle dans la « 4ème dimension ».

C’est enfin une moto aux lignes modernes, tendues, un modèle compact et totalement réussi.

Elle est plus petite et légère que l’ancien modèle qui avait un coté Tank ! `

En effet les ingénieurs ont gagné 48kg par rapport à la version précédente : Enoooorme !

On a donc une moto moins encombrante et plus facile à manier quelque soit son gabarit.

Bon, il faut dire pour sa décharge que l’ancienne avait quelques excuses car peu d’évolution depuis sa sortie en 2001.

Rappelons au passage que la dynastie Gold Wing a commencé en 74 par un 1000 cc, suivi d’un 1100 cc puis d’un 1200 cc, motorisé avec un Flat Four, arrive ensuite le fameux Flat Six en 1500 cc puis en 1800 cc qui aboutit enfin au nouveau Flat Six 1800 cc 24 soupapes !

Là, tout est bien pensé en terme de design, elle captive l’œil du motard que je suis, et invite à faire le tour de la machine, sous tous les angles. Rien n’a été laissé au hasard par Honda afin de nous livrer une superbe machine !

Aucun aspect oublié et l'on peut dire qu'elle est parfaitement dessiné (poste de pilotage, moteur, éléments de carrosserie) avec une qualité de finition irréprochable.

Ride 2. La « technoooooo » !

Je n’aurai jamais la place de tout vous décrire ....

Arghhhhh, il y en a vraiment trop, cela manque un peu d’intuitivité, il est vrai que nous avons perdu l’habitude de compulser la bible du conducteur ! Nous sommes trop habitué au coté instinctif de nos Smartphones...

Quand on jette un coup d’œil sur le poste de pilotage, on a l’impression d’être au commande d’un avion, il y a des boutons et des compteurs partout en plus d’un superbe écran TFT 7 pouces en position centrale qui regroupe toutes les infos pour paramétrer les multiples possibilités que l’ordinateur de bord vous propose.

Connecter un Smartphone via le Bluetooth ou bien par l’intermédiaire de la connexion USB ? un Ipod ou une clé USB avec sa musique ? C'est possible.

« Apple CarPlay » est disponible en connexion USB (pas essayé!), c’est une première sur une moto. On peut donc tout faire ou presque.

Evidemment la moto dispose d’un GPS que je n’ai pas eu l’occasion de tester, mais j’ai pu apprécier en tout cas le graphisme de la cartographie qui propose aussi bien la 2D que la 3D, là aussi plus agréable car la notion de perspective de la carte facilite sa lecture en roulant.

Non, je n’allais pas oublier la musique, car qui dit connexion de Smartphone dit possibilité d’écouter sa play list et encore une fois, le son est excellent et même clairement audible à vitesse élevée.

Comme j’ai en général de la bonne musique sur mon Smartphone et que j’ai tendance à l’écouter assez fort, cela faisait marrer un des journalistes qui se calait derrière moi pour en profiter !

Bref tout est dit… enfin presque, pour les mordus de techno et de chiffres, on fournit le dossier technique complet de la machine à télécharger, reste à votre charge l’aspirine pour la lecture ;-) !

Ride 3. le coté « Vraouuuuummmm ou Yeaaaaaahhhh » !

Six cylindres à plat 1800 centimètres cubes 24 soupapes !

Il est tout nouveau, tout beau et tout puissant.

Dès le démarrage le bruit du Flat Six est 6 fois plus magique, envoûtant et jouissif que n’importe quel autre moteur de moto, hormis peut-être quelques machines transalpines ou made in USA.

Pour ceux qui n’ont jamais eu la chance de pouvoir tester les anciennes versions, c’est un moteur extrêmement doux avec un énorme couple qui dès 1000 tours/mn propulse la moto sans difficulté avec comme diraient nos amis d’une célèbre marque de voiture anglaise, une puissance suffisante !

Suffisante c’est sûr, on peut sans souci perdre très rapidement tous les points de son permis sans s’en rendre compte, car rouler vite voir très très vite avec cette machine est tout à fait possible, la moto est confortable et sécurisante, on ne se sent jamais déborder par la machine, on la domine sans forcer.

Le moteur pousse très fort (c’est aussi magique qu’un moteur de Porsche 911) et emporte les plus de 385kg de la moto avec vivacité et facilité pour atteindre des vitesses stratosphériques pour nos technocrates d’aujourd’hui.

Pour info la machine est bridée à 180 km/h.

La moto est bien plus agréable par rapport à l’ancienne version qui certes était puissante mais n’offrait pas la qualité et la rigueur de partie-cycle de la nouvelle.

Nouveau cadre plus compact, plus léger et surtout nouvelle fourche, qui n’en est plus une. On retrouve en effet maintenant un système de suspension avant proche de ce que fait BMW sur certaines de ses motos mais en plus efficace et ce qui ne gâche rien, plus esthétique.

On pousse à peine sur le guidon pour inscrire la moto en courbe et elle reste ensuite calée sur l’angle sans aucun effort, même si on attrape les freins, la moto ne se redresse pas et poursuit sa courbe et le tout dans un confort absolu et une sensation de totale maîtrise et sécurité. On a un feeling au top.

Il me faut maintenant aborder l’un des sujets les plus importants,

la boite auto !

Pour tout dire je suis un vieux motard, à l’ancienne donc! avec le sélecteur et les pompes éclatées par celui ci. J’avais donc pas mal d’aprioris sur ces versions, la peur de ne pas contrôler la machine comme je le souhaitais, et surtout la disparition de deux éléments importants dans la conduite d’une moto, le fameux levier gauche du guidon et le non moins fameux sélecteur au pied, ça fait comme un manque, un vide, un truc pas fini !

Et bien non, ces trucs en moins ne sont absolument pas un handicap, il faut juste trouver son mode de conduite, pour moi cela a été le mode ECON sur les quatre proposés et tous testés RAIN – ECON – TOUR – SPORT.

En effet, celui-ci, vous fait profiter du meilleur du couple à bas régime de ce somptueux moteur, il vous procure une douceur de conduite parfaite qui correspond tout à fait à la philosophie de la moto, et puis si on veut effectuer un dépassement très rapide, hop, on descend deux rapports avec la palette sur le demi-guidon gauche le tout sans aucun à-coups, c’est magique et très ludique !

Le mode TOURING est un peu plus nerveux que le mode ECO, la moto est donc un peu plus réactive à la sollicitation de la poignée de gaz.

Le mode SPORT, par contre, ne m’a pas convaincu, je ne le trouve pas agréable, le moteur est toujours assez haut dans les tours et cela nous fait perdre l’esprit de la Gold Wing.

Franchement, si on veut s’amuser à la conduite très sportive, que les qualités de la moto offrent, la palette + et – est vraiment idéale, la boite accepte même de tomber 3 rapports sans broncher ni à-coups.

Pour info selon les versions la nouvelle Gold Wing dispose de 6 rapports en boite manuelle (5 rapports dans la précédente) et de 7 en auto.

En fin de test, une grosse averse nous a surpris, ce qui était parfait pour tester le mode RAIN, inutile de vous dire que j’ai été totalement bluffé par la moto, elle vous propulse dans une autre dimension de sécurité absolue, jamais vue jusque là sur un deux roues.

Elle est littéralement collée à la route, que cela soit en virage ou en attrapant les freins pour un freinage de trappeur c’est un vrai scotch !

Les nouveaux pneus Bridgestone sont parfaits.

J’en profite pour vous parler du freinage D-CBS (Dual Combined Brake System), avec un tout nouveau système de répartition entre l’avant et l’arrière par l’action du levier et de la pédale de freins.

C’est enfin une moto qui a un freinage digne de ses qualités moteurs et partie-cycle, puissant et maîtrisable en toutes circonstances, pas d’à-coups dans le levier et aucun ressenti désagréable (ABS bien sûr !).

Dans la longue liste des plaisirs de conduite que la Gold offre, il y a aussi et enfin la bulle électrique, plus besoin d’actionner les deux petits leviers sur le carénage pour régler la hauteur, un coup de bouton et le tour est joué.

Pour des raisons esthétiques dans sa version « Bagger » la bulle revient en position basse automatiquement à l’arrêt de la moto.

La Gold Wing permet de voyager loin et rapidement... ce qui veut dire « bagages » !

On peut donc emporter l’essentiel grâce aux valises et au top-case, par rapport à l’ancienne le top-case est légèrement plus petit mais permet tout de même de loger 2 casques intégraux. Les valises latérales sont aussi à mon avis un peu plus petites mais on pourra tasser un peu pour emporter tout ce dont madame à besoin sans risquer le conflit de « j’ai rien à me mettre ! ».

Elles se manipulent facilement à l’aide de 3 boutons et se verrouillent automatiquement avec sa Smart Key, système qui contrôle toute la moto.

Comme vous l’aurez sûrement compris à la lecture de cet article j’ai été « Gold Winguement » convaincu par cette nouvelle moto, bravo aux ingénieurs de Honda pour avoir livré cette machine parfaite !

Pour conclure, mon choix se portera sur 2 modèles que je vous recommande tout particulièrement : La version DCT – AIRBAG, la plus complète et enfin la version « Bagger » avec comme accessoire indispensable la bulle haute !

Dommage qu’elle n’existe pas en version DCT, cela aurait été à mon goût la meilleure moto de route actuelle !

J’aime

Presque Tout !

Je n’aime pas

Le seul petit défaut que j’ai trouvé sur la version DCT, c’est la manipulation des clignotants, qui restent malaisés avec des gros gants, et trop proches de la palette de descente des rapports., mais je pense que ce n’est qu’une question d’habitude.

Concernant le tarif annoncé, avec les prestations offertes, je pense qu’il est justifié.

C’est une moto qui vous fera voyager loin et longtemps.

J’ai oublié de vous dire ...

Les poignées et la selle chauffantes : c'est super !

Versions

GL 1800 STD

GL 1800 TOUR

GL 1800 TOUR DCT

GL 1800 TOUR DCT – AIRBAG

GL 1800 « Bagger »

36000€ max dans la version dct airbag

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