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Chloé, une jeune motarde ambitieuse

Aujourd'hui, je vous propose de partir à la rencontre de Chloé Battu, une jeune bikeuse de 20 ans qui vient d'Agen (d’où son numéro de course 47).

Elle est non seulement très jolie mais aussi ambitieuse ! Pour 2019 et 2020 elle a de nombreux projets ... voici le portait du mois !

La passion de la moto, ça commence par ou pour toi ?

Mon père a toujours eu une moto sportive à la maison, donc très vite, j’ai voulu qu’il m’emmène en Yamaha R1 derrière lui.

J’ai ensuite eu mon premier quad à l’âge de 7 ans au pied du sapin, ce fut le plus beau noël de ma vie. Ça y était, j’étais devenue une motarde. Du moins j'en avais le même sentiment ! La folie du guidon surement ...

J’ai tout de suite voulu faire du motocross. J’en ai fait pendant 8 ans avec la volonté de donner mon maximum, de me battre pour faire ma place parmi les meilleur(e)s. Malgré les balades dans les camions rouges, je me suis toujours relevé avec la rage de revenir encore meilleure.

Après une période assez difficile de mon existence dont je ne parle jamais. J’ai juste vaincu la faucheuse par KO, c’est tout. Face à cette opportunité d’abandonner mes rêves pour vivre ma vie, j’ai profité de cette occasion pour exprimer à mes parents mon souhait de faire du motocross, ce qu’ils n’ont pas voulu me refuser après ce que l’on avait vécu. Pensant que cela allait être une passade, ils ont très vite compris le plaisir que cela me procurait, et que la compétition était la suite logique de ma volonté de bien faire. J’étais plus qu’une motarde, je devenais une pilote.

Malgré cela, ma dernière chute a quand même un peu refroidi mes ardeurs. Combiné à une ambiance par toujours bien attentionnée à mon égard sur les terrains, mes parents me proposent alors de faire un essai piste avec Laurent Brian sur le circuit Carole afin de connaitre de nouvelles sensations de pilotage. J’ai tout simplement adoré cette journée avec Laurent et son équipe. Malgré un pilotage de crosseuse sur piste, j’ai kiffé à donf. Le changement de discipline était acté.

Ton ressenti en tant que jeune femme dans cet univers ?

En motocross, on peut dire que cela fait du yoyo, un jour on t’aime, le lendemain on te déteste. J’ai toujours été comparé à des garçons, ce qui est stupide, mais c’est comme ça. Je roule encore de temps à autre en entrainement en essayant de rouler avec des amis qui ne me jugent pas et qui connaissent mes objectifs futurs.

Dans le monde de la compétition, il faut savoir faire abstraction et garder uniquement les critiques positives car bien que je recherche la performance c'est avant tout le plaisir qui me fait aimer cette passion. En piste, j’ai de suite été accueillie à bras ouvert par la gente masculine, pilote comme spectateur. C’est plus facile de se faire respecter en tant que femme, car contrairement au motocross, on n’a pas besoin d’avoir un physique de "Golgoth" pour être devant. D’ailleurs, beaucoup de pilotes viennent me voir en fin de session pour me témoigner leur respect envers mon pilotage, et je dois dire que cela me fait un immense plaisir et décuple encore plus ma motivation.

Un conseil pour une future motarde de moto-cross qui n'ose pas se lancer ?

Je lui dirais simplement de ne pas oublier de vivre sa vie, de faire abstraction des critiques et puiser l’énergie des personnes qui vous soutiennent pour aller de l’avant, de travailler dur avec intelligence, de croire en elle, de s’imposer et de ne jamais baisser les yeux car la réussite est au bout de l’horizon, pas sur le bout de ses bottes.

J’allais oublier la chose la plus importante d’un projet sportif sur piste, le choix de sa première moto, de ne surtout pas vouloir griller les étapes et de prendre une moto simple, de petite cylindrée, facile et légère afin d’apprendre sereinement le pilotage.

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